Acheteur

Depuis les années 1980, les entreprises cherchent des moyens autres que la vente pour augmenter leurs revenus car la croissance des marchés se stabilise.

De nos jours les stratégies commerciales étant bien maîtrisées par les entreprises, les dirigeants s'intéressent de plus en plus aux dépenses de leurs sociétés. En effet, celles ci peuvent représenter selon les secteurs d'activité entre 40% et 70% des coûts totaux de l'entreprise : le moindre gain a donc des effets notables sur le résultat financier de celle-ci.

L'acheteur intervient le plus souvent en tant que cadre pour rationaliser (comprendre « gérer intelligemment ») une ou plusieurs familles d'achats (groupes de marchandises que l'on peut regrouper dans des groupes homogènes), et par là même en optimiser le prix d'achat.

On convient en règle générale d'un ratio de 1 acheteur pour 100 personnes, mais ce ratio dépend fortement du contexte de l'entreprise (industrielle, commerciale, services, ...).

Il y a deux grands types d'acheteurs généralement admis...

* Les acheteurs en production qui s'intéressent au cycle de production des marchandises (que l'on peut vulgariser comme l'achat de matières premières ou de produits de sous-traitance semi finis) et aux produits connexes (achats d'outillage, de machines, aussi appelés achats d'investissements).

* Les achats hors production, qui regroupent tout ce qui ne concerne pas directement le cycle de production en lui même. On y comprend les achats de services (société d'entretien des locaux, personnels de sécurité, et parfois les intérimaires, par le biais de sociétés de services (exemple SSII), les achats de frais généraux comme les fournitures de bureau, les achats de meubles etc.
Ceci permet de négocier le prix d'achat des travaux proposés par les sous-traitants.

Il est amusant de noter que, parfois, dans le cadre de l'achat de services, l'acheteur connaît le prix d'achat, mais ne sait pas (en général) le travail (les compétences) qui est fourni par son prestataire. De même que le commercial auquel il s'oppose connaît le prix de vente, mais ne sait pas quel est le travail fourni...

Il est à savoir que ces regroupements ne sont pas « officiels » et que chaque entreprise ou bien chaque auteur ne classe pas les achats de la même façon.

Toutefois, quatre catégories d'Achats se détachent...

1. achats ou accords stratégiques d'entreprises,
2. achats projets (marchandises, matières, services que le fournisseur produira dans un futur proche ou lointain),
3. achats classiques (contrats, négociations en vue de commandes immédiates ou annuelles),
4. approvisionnements (négociation des quantités à livrer et du délai, dans le cadre d'un contrat d'achat).

Il est à noter que le métier d'acheteur s'est considérablement développé depuis les années 1990, et requiert de plus en plus de connaissances juridiques et techniques.

Par ailleurs, de nombreuses entreprises sont aujourd'hui internationales et se sont organisées via une centralisation (partielle ou totale) de leurs achats : ce métier requiert donc une très bonne maîtrise de l'anglais, et une (ou plusieurs) autre langue est souvent demandée par les employeurs.

Quel cursus scolaire pour devenir acheteur ?

Les acheteurs sont de plus en plus souvent des cadres qui ont un diplôme de niveau Bac +4 mais qui tend à s'harmoniser à Bac +5. Ce type de formation est fourni par des IAE (Institut d'Administration des Entreprises) au niveau DESS ou des IUP (Institut Universitaires Professionnels) au niveau maîtrise. Notons également que des acheteurs ayant une double compétence technique (formation ingénieur suivie d'une spécialisation achat par exemple) sont très appréciés.

Catégorie :
Strategie
Auteur de l'article :
© Copyright 2006 - Wikipédia - sous licence GFDL - www.wikipedia.fr / www.1001Interactive.com
Source :
Date de publication :
10 novembre 2006