Agenda 21 local

Un agenda 21 local est un des outils de transcription dans la réalité du développement durable. Si, au final, il s'agit d'un plan d'actions programmées, la méthode d'élaboration de l'agenda 21 est aussi importante que le résultat final car, en réalité, les deux sont interdépendants. En effet, quelle que soit la nature de la structure qui s'engage dans un agenda 21, il s'agit bien de réorienter les actions de celle-ci à la lumière des principes du développement durable. Cela exige l'implication de toutes les parties prenantes. Pour une collectivité territoriale, les parties prenantes sont notamment les élus, les services, les « grands acteurs » (associations, administrations, établissements publics, syndicats professionnels…) et bien sûr les citoyens. L'autre impératif est la réalisation d'un diagnostic préalable à l'échange avec les parties prenantes. Ce diagnostic vise à donner à tous une base de travail et de discussion commune.

En résumé, l'ambition d'un tel programme nécessite la mobilisation de tous mais plus particulièrement du plus haut responsable de la structure (directeur, président, maire ou chef de l'entité territoriale …).

Il s'agit d'une démarche itérative c'est-à-dire qui est pérenne. Un agenda 21 doit constamment évoluer pour améliorer son efficacité d'où l'utilité d'une évaluation continue des actions mises en place à l'aide d'une batterie d'indicateurs.

Au sens strict, le terme d'agenda 21 local correspond aux plans de développement durable mis en place par les collectivités territoriales. En réalité, d'autres acteurs se sont appropriés le terme "agenda 21" pour qualifier leur projet de développement durable tels certains établissements publics ou entreprises.

Quelles en sont les grandes étapes ?

- L'élaboration d'un agenda 21 est un processus long - 3 à 4 ans le plus souvent.

- Les étapes principales sont le diagnostic, la concertation et l'écriture du plan d'actions.

- Le diagnostic est composé de deux volets : un état des lieux du territoire et une évaluation des politiques menées au regard du développement durable. Ce double apport donne les informations nécessaires à l'engagement d'un dialogue avec les acteurs du territoire et les habitants.

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La concertation fait partie intégrante d'une démarche se réclamant du développement durable (notion de gouvernance). Cela suppose une révolution de la part des institutions dans leur manière de concevoir leur action. L'exercice du partage de la réflexion est difficile mais toujours enrichissant pour le porteur du projet agenda 21.

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L'écriture du plan d'actions doit restituer les propositions émises durant la concertation en les hiérarchisant. Concrètement, cela signifie que chaque proposition est analysée en terme de pertinence globale et vis-à-vis des compétences de la collectivité, d'incidence financière mais aussi en terme d'impacts environnementaux et sociaux.

Ce plan est ensuite soumis aux élus qui le modifient avant de le voter. On rentre alors dans la phase de mise en œuvre de l'agenda 21.

Des exemples

La France est relativement en retard par rapport à beaucoup de pays européens en matière d'agendas 21 locaux. Les premières expériences n'ont réellement émergé qu'à partir de 1996 soit quatre ans après la conférence de Rio. Notons tout de même l'existence de l'Agenda 21 du Sport Français mis en place par Comité Olympique Français avec l'aval et la collaboration du Ministère de la Jeunesse et des Sports.

On peut citer l'exemple de la Ville d'Échirolles (Isère), commune de l'agglomération grenobloise ayant validé son agenda 21 en 2003 et plusieurs fois récompensée au niveau national.

Catégorie :
Strategie
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Date de publication :
17 octobre 2006