Contrat de travail en France

Si aucun texte de loi ne définit le contrat de travail, la jurisprudence le définit : « convention par laquelle une personne physique s'engage à mettre son activité à la disposition d'une autre personne, physique ou morale, sous la subordination de laquelle elle se place, moyennant une rémunération ».

En l'absence de contrat écrit, le contrat de travail est réputé être à durée indéterminée et à temps complet, en référence à la durée légale hebdomadaire, 35 heures. Contrat de travail, contrat marquant l'engagement de travailler pris par une personne envers une autre, en se plaçant sous sa subordination juridique, contre le versement d'une rémunération (le salaire). La conclusion de cette forme particulière de contrat entraîne des obligations réciproques pour les deux contractants : ainsi, le salarié doit effectuer le travail pour lequel il a été embauché et l'employeur doit lui fournir ce travail et lui verser le salaire correspondant au travail effectué. La subordination créée par le contrat permet de distinguer le salarié du travailleur indépendant.

Contenu

Tous les contrats de travail doivent contenir les éléments suivants :
- la fonction qu'occupera l'employé,
- sa qualification professionnelle,
- la rémunération (salaire et primes (en argent ou en nature), à l'exclusion des notes de frais) ; le salaire minimal est fixé par la loi (SMIC), la convention collective (grille de salaire en fonction de la qualification) ou un accord d'entreprise (on applique le plus favorable à l'employé),
- le délai de préavis en cas de démission (facultatif, voir convention collective)
- la convention collective dont relève l'activité,
- le lieu de travail (voir aussi clause de mobilité),
- la durée du contrat (indéterminée ou déterminée).

Le règlement intérieur et la convention collective doivent être présentés lors de la signature du contrat. L'employeur doit faire une déclaration d'embauche précisant notamment la date d'embauche, les références de l'organisme de Sécurité sociale, les coordonnées de l'entreprise, le lieu de travail et la fonction occupée.

Clauses spécifiques

Le contrat de travail peut être très succinct et limité aux points ci-dessus, la loi et la convention collective fixant un grand nombre de points. Mais il contient en général des clauses supplémentaires. Parmi les clauses classiques :

- la clause par laquelle le futur employé se déclare libre de tout engagement : l'employeur doit s'assurer que le salarié bénéficie d'un repos journalier minimum de 11h et d'un repos hebdomadaire d'une journée, et exige donc en général lorsqu'il s'agit d'un emploi à temps complet que l'employé n'ait pas d'autre emploi ;

- la période d'essai (parfois incluse dans la convention collective) : il s'agit d'une période limitée dans le temps, éventuellement renouvelable, durant laquelle l'employé comme l'employeur peuvent mettre fin au contrat de travail sans aucune formalité ; elle dure typiquement de quelques jours pour les emplois peu qualifiés à trois mois pour les cadres dans le cas d'un contrat à durée indéterminée, quelques jours seulement pour un contrat temporaire.

Le contrat de travail peut aussi contenir certaines clauses restrictives pour l'employé, et qui s'accompagnent de compensation (par exemple financière) :

- clause de mobilité : par cette clause, l'employé s'engage à accepter une mutation, un refus étant un motif de rupture du contrat de travail par sa faute ;

- clause de non-concurrence : par cette clause, l'employé s'engage à ne pas travailler pour une entreprise du même secteur dans la région durant un temps limité après son licenciement ou sa démission ; elle doit faire l'objet d'une contrepartie financière.

Catégorie :
Strategie
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Date de publication :
16 octobre 2006