À partir de 1981, les radios ne sont plus illégales. Cependant, en raison des particularités propres à la communication par ondes radio, notamment l'attribution de fréquence, il apparaît très vite nécessaire de mettre en place une autorité qui puisse répartir les fréquences, de manière indépendante autant que faire se peut.
La loi du 29 juillet 1982 crée
Afin que les autorisations d'émettre ne soient pas distribuées arbitrairement et pour garantir l'éclectisme de l'offre radio, des conditions ont été posées et chaque demande d'autorisation doit être accompagnée qu'un cahier des charges qui décrit le type de programmes qui seront émis.
Le paysage français de la radio privée va se former progressivement. Les anciennes radios périphériques sont conservées, sauf Radio Andorre qui périclite. De nombreuses radios sont créées, souvent par des anciens des radios pirates. Dès 1981 naissent : NRJ (
Dans les années 1980, les radios ont très généralement un statut associatif. Elles peinent assez souvent à trouver des crédits et vivent de subventions publiques ou privées. Ce n'est qu'en 1984 que la publicité sera officiellement autorisée à la radio.
L'offre radiophonique publique évolue elle aussi : France Info est créée le 1er juin 1987. De nombreuses radios locales sont aussi créées par Radio France, elles seront unifiées en 2000 dans le réseau France Bleu. En 1997, Le Mouv' est créé, elle vise le public jeune.
Au fur et à mesure, les différentes radios vont êtres réunies au sein de quelques grands groupes comme RTL Group, NRJ Group, NextRadioTV ou encore Lagardère Active. Certains voient dans ces conglomérats une diminution de la liberté des radios.
En 1991, le CSA décida d'attribuer une fréquence unique aux radios d'autoroutes. On leur réserva 107,7 MHZ en isofréquence, à la limite de la bande FM. Aujourd'hui cinq stations se partagent le territoire, chacune affiliée à une société concessionnaire d'autoroute.
L'institut français de mesure d'audiences Médiamétrie regroupe les stations en quatre grands groupes : généraliste, musicale, thématique et locale. On pourrait ajouter à ce quatuor les radios communautaires, mais ces dernières ne sont pas vraiment à l'honneur dans les sondages d'audience en France.
Généraliste : ce format consiste à ratisser large en matière d'audience. Il faut s'adresser au plus grand nombre. Les grandes stations françaises (Europe 1, RTL, France Inter) restent sur ce format depuis les années 1950. On peut noter des variations entre ces stations, mais globalement l'idée de base reste la même : s'adresser à tous.
Locale : les stations locales sont parfois taxées du sobriquet de "mini-généraliste". Il est vrai que l'on retrouve beaucoup de traits des stations généralistes, mais appliquées à un territoire restreint.
Communautaire : on peut signaler trois grands groupes de radios communautaires. Les radios religieuses, les radios de communautés géographiques et les celles de communautés sociétales (les homosexuels ou les écologistes, par exemple).
Thématique : On regroupe dans cette catégorie les stations non musicales ou communautaires qui proposent un format non généraliste. Les radios d'informations ou celles de débats, principalement.
Musicale : Assurément la plus complexe des catégories proposées par Médiamétrie. Il existe en effet plus d'une cinquantaine de formats musicaux différents, de la musique classique au jazz, en passant par le rock, le rap, ou la world music, pour se limiter à quelques exemples très généraux. Ainsi, le rock se décline en une foule de formats assez différents comme le classic rock et son alter ego le modern rock.