Economie du Brésil

L'économie du Brésil est à rapprocher de son histoire : en effet, les premières formes d'industrie (exploitation du bois, canne à sucre) ont marqué durablement le paysage économique du pays. Le Brésil était en 2005 la 14e puissance économique mondiale par le PIB.

La politique de rigueur menée par le ministre Antonio Palocci, mais désapprouvée par la base électorale du président et par une partie du patronat, permet à l'économie brésilienne d'afficher une inflation maîtrisée et des excédents commerciaux historiques. Cependant, en août 2005, le prix Nobel de l'économie Joseph Stiglitz, de passage à Sao Paulo, s'est désolé que le président Lula da Silva n'ait pas opté pour « une politique plus agressive, avec un changement de la structure économique pour rendre le pays moins dépendant des capitaux extérieurs », car selon lui un pilotage économique, faisant tout pour obtenir une inflation faible et un excédent budgétaire élevé, ne garantit ni la croissance ni la réduction des inégalités sociales. Les taux d'intérêts élevés voire prohibitifs tels que les pratique le Brésil — 19,75% en août 2005 —, ne doivent être que le moyen — bien que risqué — d'une politique de croissance et non pas une fin en soi. Ces taux élevés érodent la productivité du pays qui ne connaît qu'une croissance de 3%, une des plus faibles d'Amérique latine.

Quelques chiffres...

    * Population active : 82,59 millions (estimation 2003).
    * Population active par secteur : Services 53%, Agriculture 23%, Industrie 24%.
    * Nombre d'entreprises enregistrées : 4 679 825 (2001).
    * PIB : 604,8 milliards $US (2004) +4,5%.
    * PIB/hab. : 3331 $US (2004).
    * Excédent budgétaire : +4,5% du PIB (2004).
    * Croissance : +5,2% (2004).
    * Inflation : 9,3% (2003).
    * Chômage : 12,3% (estimation 2003).
    * Dette publique extérieure : 51,8% du PIB (2004), en baisse pour la première fois depuis 5 ans.
    * Exportations : 96,5 milliards $US (2004).
    * Importations : 62,7 milliards $US (2004).
    * Solde: excédent de US$ 33,6 milliards $US (2004).
    * IDH (indice de développement humain) : 73e mondial. IDH compris entre 0,78 et 0,88 (1995).
    * Taux directeur de la Banque Centrale : 16,25% (septembre 2004).

Secteurs de pointe

Le Brésil a pour ambition de se doter d'une technologie spatiale nationale. Il dispose d'une base de lancement à Alcântara, au nord-est du pays. Depuis 1997, le Brésil a connu plusieurs echecs, dont un ayant provoqué la mort de 21 techniciens en août 2003. Le programme spatial a été maintenu et soutenu par les différents présidents sur cette période. Le 23 octobre 2004, une première fusée est lancée avec succès, et est restée quatre minutes en microgravité.
L'aéronautique est aussi un secteur très important, avec Embraer, 4e constructeur mondial d'avions.

Le Brésil possède aussi des compétences avancées dans le domaine médical (fabrication de médicaments génériques), le clonage d'animaux (naissance de la première vache clonée en 2001).

Enfin le Brésil affirme avoir mis au point dans son usine nucléaire de Resende (État de Rio de Janeiro) un procédé d'enrichissement d'uranium 25 fois moins cher que celui utilisé aux États-Unis.

Finances

Sous la pression de la Banque mondiale, le Brésil réduit progressivement sa dette publique, qui est passée de 57 % en 2003 à 51 % en 2005. L'inflation est maîtrisée depuis 1994. L'assainissement de la situation budgétaire a conduit le Brésil à annoncer en mars 2005 qu'il n'aurait pas recours à un nouveau prêt du FMI.
Les taux d'intérêt demeurent cependant élevés : le taux directeur de la banque centrale brésilienne est de 11 % et les emprunteurs finaux peuvent être soumis à des taux de 25 %. Ces taux, qui montrent que les institutions financières craignent un retour des dérives, pèsent sur la croissance, qui oscille entre 0 et 5% depuis le milieu des années 1990.

Catégorie :
Strategie
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Date de publication :
18 octobre 2006