Economie de la République tchèque

Une économie autrefois brillante

La petite taille de la République tchèque et sa discrétion dans l'économie mondiale occultent quelque peu son brillant passé. En réalité, le niveau de vie des Tchèques, historiquement rattachés à la riche Autriche-Hongrie, a longtemps été supérieur à celui de nombre de pays occidentaux. Dès le début des années 1850, la Bohême accomplit sa révolution industrielle et initie le développement d’un vaste réseau routier. Les années 1920 voient l'essor de l’industrie tchécoslovaque, mais aussi de la culture et de l’enseignement. Le développement est cependant inégal, la Slovaquie restant beaucoup plus rurale et pauvre que la Bohême-Moravie. Malgré la crise économique de 1929, la Tchécoslovaquie continue de faire partie des pays les plus avancés d'Europe, se classant même septième pays au monde pour le PNB par habitant en 1938.

Cependant l'extermination de la bourgeoisie juive par les nazis, l'expulsion des Allemands Sudètes en 1945 par les décrets Benes (ces deux catégories de la population sont propriétaires de 70% de l'industrie tchécoslovaque d'avant-guerre) et l'imposition du modèle économique centralisé de type soviétique vont étouffer ce dynamisme industriel à tel point qu’elle a la plus faible croissance des pays de l’est entre 1985 et 1988 (selon le FMI).

La situation actuelle

Après avoir privatisé de larges secteurs de l’économie (dès décembre 1994, 80% des entreprises avaient été privatisées, 90% à l’heure actuelle), réorienté le commerce vers les pays occidentaux, et assaini le secteur bancaire, l’économie tchèque renoue de nouveau avec une croissance durable, ceci malgré un taux de chômage de 10,8% (en fév. 2004). Le PIB s’élevait à 85,4 Mds de USD en 2003 soit 8291 USD/habitant, affichant alors une croissance de 2,9%.

Sur les 4,7 millions de personnes actives en 2003, le secteur des services emploie 55,5% de cette population active (selon le CSU Bureau des statistiques tchèques en 2003) et représente 56% du PIB (selon la DREE en 2003). Dans les services, on peut souligner l’importance du secteur du tourisme (3,1 Mds € de devises étrangères entrées en 2003 selon la DREE), et le nouvel essor, dû à la privatisation, du secteur bancaire et financier. L’industrie représente 39,6% de la population active (selon le CSU) et 35% du PIB (selon DREE en 2003). Les secteurs les plus porteurs comprennent l'équipement électrique, la mécanique, la construction automobile, les moyens de transport, l'environnement, la construction et la réhabilitation de logements. Concernant les ressources minières, la République Tchèque possède du charbon (16e rang mondial), de la lignite (8e mondial) et de l’uranium (11e). Enfin l’agriculture, ayant pour but l’autosuffisance, représente 3,41% de la population active et 1,5% du PIB (mi-2002).

En ce qui concerne les partenaires commerciaux la République tchèque commerce principalement avec l'UE et particulièrement avec l’Allemagne qui représente 36% des échanges totaux (moyenne clients/fournisseurs selon la DREE en 2002). La Russie ne représente que 6,4% des fournisseurs et moins de 2% des clients.

Catégorie :
Strategie
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Date de publication :
18 octobre 2006